Lo Castillet
18 Le groupe majoritaire Vendres Avenir : https://www.facebook.com/VendresAvenir2020/ : vendres.avenir2020@orange.fr : https://www.instagram.com/vendres.avenir/ Pourquoi pas une nouvelle taxe d ’ habitation ? On ne va pas tourner autour du pot : la suppression de la taxe d ’ habitation est sans doute l ’ une des plus grandes décisions démagogiques jamais mises en œuvre. Mesure phare lancée un soir de campagne 2017 par un Emmanuel Macron promettant des lendemains qui chantent. 900 milliards de dette supplémentaires plus tard, le Mozart de la finance laisse le soin au petit personnel d ’ aller chercher les sous pour payer la facture de sa symphonie. Et des sous, il en faut beaucoup. Le précédent gouvernement, envisageait 60 milliards d ’ économies sur le budget de l ’ État, mais aussi sur les dépenses de Sécurité sociale, et passer ainsi le déficit public, entre 2024 et 2025, de 6,1 % à 5 % du PIB. Colossal ! Sur ces 60 milliards, 40 devaient provenir des réductions de dépenses et 20 d ’ augmentation de taxes et impôts. Chiffres immédiatement contestés par le Haut Conseil des finances publiques, présidé par Pierre Moscovici : selon cette instance adossée à la Cour des comptes, 70 % des efforts envisagés auraient consisté en hausse d ’ impôt. Dans ce vaste plan, 5 milliards auraient été demandés aux collectivités territoriales, régions, départements et communes. On comprend que la pilule soit mal passée. Les collectivités sont vent debout car depuis des années, la Dotation Globale de Fonctionnement, qui n ’ est que la juste et nécessaire allocation pour faire face aux missions de service public déléguées par l ’ État aux collectivités, n ’ a pas suivi la courbe de l ’ inflation. On comprend, alors, la réaction de David Lisnard, président de l ’ Association des maires de France : « Une fois de plus, l'État demande aux autres d'assumer ses propres turpitudes. » Jamais à court d ’ idées, le gouvernement a déclaré nécessaire la création d ’ un impôt local ! Il ne s ’ appellera pas Taxe d ’ habitation bien sûr mais faisons confiance à nos fonctionnaires pour trouver une appellation plus convenable. Cela ne ravira que ceux qui ne rêvent que de plumer les riches. Henri Bec TRIBUNE DES ÉLUS Parole donnée aux élus du Conseil Municipal C ’ est un homme seul, enfermé dans son bureau. Il a renié tous les engagements de renouvellement et de transformation qu ’ il avait pris lors de son élection. Ses soutiens historiques prennent leurs distances. Son groupe l ’ abandonne. Il n ’ écoute plus ses concitoyens qui ont pourtant exprimé et expriment encore dans la rue leur soif de changement. Pire encore, il maltraite la démocratie par une pratique individuelle du pouvoir en usant la constitution jusqu ’ à la corde. Années après années les mêmes recettes et les mêmes visages se succèdent pour des résultats identiques. C ’ est un déni de réalité et de démocratie et cela a des conséquences profondes et dangereuses. La population va devoir composer avec une énième crise et encore une fois devoir serrer la ceinture quand d ’ autres restent à l ’ écart de l ’ effort collectif et de l ’ intérêt général. Les collectivités locales sont désormais en première ligne. Dépouillées méthodiquement de leurs ressources fiscales depuis des années, « compensées » mais pas indexées sur l ’ inflation et ne tenant pas compte des besoins en services publics nouveaux liés à la croissance des populations. Les collectivités locales, et en particulier les communes, sont désormais à l ’ os par le fait du prince. A l ’ os, car simultanément les dotations de l ’ Etat se réduisent comme peau de chagrin. Par un jeu de dominos mortifère les régions et les départements sont aussi exsangues et ne peuvent plus soutenir les projets d ’ investissement. Voilà ce qu ’ il en coûte de subir la dérive d ’ un pouvoir excessivement personnalisé et sourd aux revendications. Le seul remède à cet état de fait est une démocratie vivante qui revient aux sources de la citoyenneté. Cette citoyenneté active, ce dialogue à hauteur d ’ homme, ce plébiscite de tous les jours, il faut nous employer à le développer et à le cultiver. Cette démocratie vivante est un combat perpétuel, celui d ’ élus au service de l ’ intérêt général et immergé dans le réel. Des élus présents au quotidien dans l ’ espace public et accessibles par tout un chacun, sans exclusive, et sans sectarisme. Des élus qui représentent une société et qui sont à l ’ image de celle - ci parce qu ’ ils en proviennent et qu ’ ils vivent les mêmes difficultés et les mêmes problématiques que celles éprouvées par leurs mandants.
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