Lo Castillet - page 17

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Histoire et patrimoine
Vendres dans les années noires - 2ème partie
Le 8 novembre 1942, les alliés
anglo-américains débarquent en
Afrique du Nord. Après quelques
combats contre les troupes de
Vichy qui résistent sur ordre de
Pétain, ils sont victorieux.
Cet évènement bouleverse les
plans allemands. La France de
Vichy pourrait, elle aussi, être
l’objet d’un débarquement à partir
de ces nouvelles bases. Aussi
déclenchent-ils l’opération Anton
qui consiste à envahir la zone non
occupée. Le 11 novembre, les
premières troupes allemandes
arrivent
sur
les
côtes
méditerranéennes.
Vendres,
commune
littorale,
devient de fait une zone militaire
de première importance. Les nazis,
craignant un débarquement, se
mettent alors à fortifier notre côte.
Le littoral est miné très densément
et des ouvrages bétonnés sont
construits :
le
mur
de
la
Méditerranée (Südwall), pendant
du fameux mur de l’Atlantique. Le
PC d’un bataillon d’infanterie et
une compagnie s’installent à
Vendres, se relayant pour la garde
des plages. Le secteur des Sablières
(nom de code Stp Lgm 92), devient
un point d’appui fortifié. La maison
Carles
(l’actuelle
maison de
retraite) est réquisitionnée.
En arrière du village, une batterie
d’artillerie avec trois canons de 105
mm est installée avec pour mission
de bombarder les plages en cas de
débarquement.
Pour les vendrois, le quotidien
devient encore plus dur, aux
difficultés de ravitaillement il faut
ajouter les dangers de l’occupation,
ainsi que des alertes aériennes
liées
aux
attaques
alliées.
D’ailleurs,
les
présidents de
délégation spéciale qui succèdent
au maire légitime Aimé Mathieu,
démissionnent les uns après les
autres.
Aujourd’hui
encore,
quelques
vestiges de cette sombre époque
subsistent sur notre littoral comme
pour rappeler que la paix n’est
jamais un bien acquis.
Blockhaus de type « Tobrouk », vestiges de l’occupation du village
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